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Trouble du spectre de l'autisme

le spectre autistique

"Vous n'avez pas l'air autiste"

Lorsque vous êtes autiste et que vous cherchez un soutien thérapeutique, il n'est pas rare d'entendre des phrases comme "Vous n'avez pas l'air autiste" ou "Vous ne souffrez pas de trouble du spectre autistique, vous êtes juste anxieux.se, déprimé.e, borderline, etc.". Ces remarques témoignent d'une méconnaissance persistante du trouble du spectre de l'autisme (TSA) et de ses spécificités.

 

Le TSA est un trouble neuro-développemental caractérisé par des déficits de la communication et des interactions sociales, ainsi que par des comportements et des intérêts restreints[1]. À ces caractéristiques s'ajoutent souvent des spécificités sensorielles, comme des hypersensibilités ou des hyposensibilités.

 

En France, il existe encore malheureusement trop peu de psychologues formés aux troubles du spectre de l'autisme. Cette carence rend difficile pour une personne autiste la démarche de consulter, de peur de ne pas être comprise ou même respectée.

Cette difficulté est amplifiée pour les femmes autistes, car le tableau clinique de l'autisme au féminin diffère souvent de l'image traditionnelle que l'on a de ce trouble.

Plus de camouflage, de meilleures capacités sociales, des intérêts spécifiques plus communs : autant de caractéristiques mal connues qui entravent le diagnostic des femmes autistes.[2].

Burn-out, anxiété, dépression, solitude

Pourtant, les TSA s'accompagnent très souvent de grandes difficultés psychologiques. La fatigue extrême, voire le burn-out, l'isolement social, la sensation de solitude, la difficulté à gérer ses émotions, ainsi que les spécificités sensorielles, peuvent entraîner une grande souffrance. De plus, l'autisme est souvent associé à d'autres troubles tels que l'anxiété, la dépression, ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)[3].

femme autiste
homme contemplant un lever de soleil

Le diagnostic de TSA à l'âge adulte

Parfois le diagnostic de trouble du spectre autistique intervient à l’âge adulte.

C’est alors un gigantesque chamboulement dans une vie, une nouvelle identité à construire, tout un travail de camouflage à déconstruire pour se connecter à qui l’on est réellement.

 

Parfois l’adulte autiste a passé tellement de temps à tenter de s’adapter à la société qu’il ne sait même plus qui il est réellement au fond. Dans certains cas les échecs peuvent avoir été tellement nombreux sur le plan professionnel, social et/ou amoureux qu’il semble que rien d’autre ne soit possible. 

Pourtant il est possible d’être autiste et heureux.se, de se reconnecter à ses besoins, ses aspirations profondes, de se créer une vie riche et pleine de sens. Pour cela, être accompagné.e par un.e psychologue ou psychopraticien.ne qui connait bien le TSA est essentiel. Pour être pris en compte dans ses spécificités, pour ne pas se voir proposer des outils thérapeutiques non adaptés et pour ne pas se voir attribuer des diagnostics erronés.

 

La thérapie et les TCC (thérapies cognitivo-comportementales) plus particulièrement font partie des approches recommandées par la HAS[4] et sont des outils de choix pour apprendre à se connaître, s’écouter, et aller vers un mieux-être.

[1] Association et al., DSM-5 - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.

[2] Lacroix, Autisme au féminin.

[3] Hollocks et al., « Anxiety and Depression in Adults with Autism Spectrum Disorder ».

[4] « HAS, Recommandation de bonne pratique, Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent ».

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